Les fluoropyrimidines peuvent entraîner des toxicités sévères chez 1 patient sur 5, voire des décès (entre 1 patient sur 100 et 1 patient sur 1000). Une partie de ces toxicités est liée à un déficit d’activité de la principale enzyme permettant l’élimination de ces médicaments, appelée dihydropyrimidine déshydrogénase (DPD). Le déficit peut être partiel (3 à 5 % des patients) ou total (entre 0,01 % et 0,5 % des patients). C’est dans ce contexte que l’Institut national du cancer (INCa) et la Haute Autorité de Santé (HAS) ont publié des recommandations sur les modalités de recherche du déficit en dihydropyrimidine déshydrogénase (DPD) dans le cadre de chimiothérapies comportant des fluoropyrimidines.
Pour détecter en pratique ce déficit, l’INCa et la HAS recommandent aujourd’hui la réalisation d’un examen : la mesure de l’uracilémie.
L’ANSM invite désormais les professionnels de santé à appliquer ces recommandations nationales émises par l’INCa et la HAS. Ces nouvelles recommandations remplacent celle émise par l’ANSM le 28 février 2018.
Source : ANSM