Le ministre de la Santé,Anas Doukkali, compte écarter la gestion de la maintenance des équipements médicaux des établissements de santé par les sociétés privées. Ce service, qui représente une manne pour ces sociétés, est exploité depuis des années par ces dernières avec des coûts exorbitants et des opérations de maintenance non contrôlées et très secrètes du fait de la propriété industrielle.
Le ministre a mis au point des mesures pour séparer les transactions publiques d'achat et d'acquisition de matériel médical (en particulier les scanners, les appareils de radiographie, les dispositifs de dépistage sanguin ainsi que les appareils d'hémodialyse), des les transactions de maintenance et de réparation, compte tenu des problèmes majeurs rencontrés par le secteur de la santé en raison de confusion entre deux disciplines. Cette confusion est bien entretenue par ces sociétés privées qui monopolisent le marché.
Selon des sources du ministère de la santé, les instituts de formation du ministère sont sur le point de lancer de nouveaux "modèles" pour créer un premier groupe de cadres et de techniciens qui seront chargés de la maintenance et des réparations des équipements médicaux à l'avenir et de préparer des rapports périodiques sur les équipements et les appareils disponibles dans les hôpitaux et les centres de santé.
La bonne gestion de la maintenance des équipements médicaux est un élément essentiel à la vie d’un établissement de santé, notamment dans le cadre de la continuité de fonctionnement des services. Elle a pour objectif de diminuer l'indisponibilité du matériel, d'augmenter sa durée de vie, de maîtriser son coût global et finalement d'améliorer le sécurit.