Lors d’un entretien à Rabat, le vice-ministre de la Commission nationale chinoise de la santé, Yu Xuejun, en visite de travail au Maroc, Anas Doukkali, ministre de la santé, a annoncé qui’un centre de médecine traditionnelle chinoise devrait bientôt voir le jour à Casablanca.
Selon les responsables, ce nouveau centre, qui devrait s’inscrire dans l’initiative chinoise de Route de la soie, aura pour spécialité la médecine traditionnelle dans ses trois dimensions, à savoir le traitement, la formation et la recherche scientifique, et pourrait faire office de référence en Afrique du Nord.
Selon le vice-ministre de la Commission nationale chinoise, la médecine traditionnelle a un rôle très important en termes d’espérance de vie de la population chinoise. Il a souligné que l’idée est de faire bénéficier un très grand nombre de personnes au Maroc et en Afrique de cette expérience.
La médecine traditionnelle chinoise existe depuis des millénaires. Elle est d'abord née en Chine il y a plus de 5 000 ans, avant de gagner du terrain en Corée puis au Japon. Mais c'est seulement dans les années 1970 qu'elle a réellement pris son essor en Europe.
Aujourd'hui, en Chine, la MTC est pratiquée par 452 000 thérapeutes. Et le pays ambitionne de voir tous ses hôpitaux capables de proposer de la médecine traditionnelle à leurs patients.
Les fondements de la médecine traditionnelle chinoise sont :
- L'observation du vivant : c'est ce qui différencie la MTC de la médecine classique occidentale, laquelle étudie le corps en disséquant des cobayes morts.
- L'approche holistique de tout être humain : la MTC considère qu'il faut étudier le corps et l'esprit dans leur ensemble, et non le corps indépendamment de l'esprit.