La varicelle est une maladie extrêmement commune provoquée par un virus de la famille de l'herpès. Sans vaccination, près de 9 enfants sur 10 subiront la maladie avant l'âge de 8 ans. La varicelle se caractérise par une éruption cutanée affectant l'ensemble du corps. Les boutons apparaissent de taille inégal, rouge et prurigineux (contenant du pus), semblables à des boutons d’acné.
Causes
L’agent pathogène est le virus varicelle-zona, appartenant au groupe des virus de l’herpès. La maladie est déjà contagieuse alors que le sujet atteint ne présente pas encore de symptômes. Le temps d’incubation, à savoir le moment entre la contamination et l’apparition des premiers symptômes, est de 2-3 semaines.
Groupes à risque
L’éruption de boutons avec apparition de vésicules associées à des démangeaisons est le signe le plus typique de la maladie. Après 2-3 jours, les vésicules traversent plusieurs stades: macules, papules, vésicules et croûtes.
L’éruption des boutons débute souvent dans le visage et le tronc mais peut s’étendre sur la peau du cuir chevelu, les bras, les jambes et également les muqueuses (bouche, organes génitaux).
L’exanthème commence par de petites taches rouges. Des vésicules se forment rapidement, puis s’encroûtent après 1 à 2 jours, avec répétition du cycle tous les 6 jours.
Symptômes et Complications
Un jour ou deux avant l'apparition d'une éruption cutanée prurigineuse rouge accompagnée de démangeaisons, le patient commence à présenter des symptômes semblables à ceux d'une grippe : fatigue, maux de têtelégers, fièvre, frissons et douleurs musculaires ou articulaires. Puis des boutonsrouges, très prurigineux, apparaissent et se transforment en cloques ayant la forme d'une larme.
Ces cloques peuvent apparaître n'importe où sur le corps, mais elles commencent généralement sur le cuir chevelu, avant de se propager au tronc ou au torse, et enfin aux bras et aux jambes. Dans certains cas, l'éruption cutanée peut se propager à tout le corps, y compris la gorge, la bouche et le vagin.
Les cloques surviennent par vagues, et de nouvelles cloques apparaissent au fur et à mesure que les plus anciennes éclatent. Les nouvelles cloques cessent de se former au bout de cinq jours environ. Au sixième jour de l'éruption, la majorité des cloques ont éclaté, se sont asséchées et sont recouvertes d'une croûte. Après deux semaines, la majorité des lésions ont disparu.
Les enfants contractent habituellement une infection moins virulente et récupèrent plus rapidement que les adultes. Les bébés, les adultes et les personnes dont le système immunitaire est affaibli présentent généralement des symptômes plus prononcés et plus durables. Ils sont exposés à des risques accrus de complications, notamment une inflammation du cerveau (encéphalite) et une pneumonie.
Les nouveau-nés dont les mères contractent la varicelle au début de la grossesse ont une plus grande probabilité d'avoir un poids faible à la naissance et des malformations congénitales. Si la mère contracte la varicelle une semaine avant l'accouchement, le nouveau-né est à risque d'une infection susceptible de menacer sa vie.
Les enfants qui ont déjà été vaccinés contre la varicelle peuvent toujours contracter l'affection. Cependant, leur présentation clinique est bien moins virulente et ils présentent une quantité de cloques moins importante.
La cellulite (une infection de la peau provoquée par des bactéries) est la complication la plus courante chez les enfants. Elle peut laisser des cicatrices, surtout si l'enfant se gratte. La fasciite nécrosante (maladie de la bactérie mangeuse de chair) chez les enfants, bien que très rare, peut représenter une complication d'une infection introduite par les lésions varicelleuses. La situation est plus difficile si les cloques de la varicelle apparaissent dans la bouche, la gorge ou l'anus. À ces endroits, les lésions sont très inconfortables. Si l'éruption se situe à proximité des yeux, il importe de consulter un médecin.
Comme un grand nombre de virus, le virus varicelle-zona ne disparaît jamais complètement après avoir envahi l'organisme. Toutes les personnes qui ont eu la varicelle portent le virus inactif dans les racines de leurs cellules nerveuses. Il peut parfois réapparaître bon nombre d'années plus tard sous la forme d'un zona, une éruption cutanée douloureuse qui affecte un endroit particulier de la peau.
Le zona peut survenir à une époque de stress psychologique, ou si le système immunitaire est affaibli. Parfois, le virus se manifeste sans qu'aucune cause apparente ne puisse être établie. Il importe de ne pas oublier que le zona peut transmettre la varicelle. Les gens qui ont déjà eu la varicelle sont immunisés, mais les autres peuvent l'attraper d'une personne atteinte du zona.
Diagnostic
Il est le plus souvent clinique devant l'aspect de l'éruption et la notion d'un contact dans les deux semaines qui précèdent avec un autre malade. À titre exceptionnel, le diagnostic peut être confirmé par la recherche du virus dans les vésicules.
La recherche d'anticorps contre la varicelle (sérologie) peut être faite mais il existe quelques réactions croisées avec les anticorps dirigés contre les autres herpèsvirus. Cette recherche peut être utile afin de cibler les personnes à vacciner (absence d'anticorps).
Traitement
Enfants de moins de 12 ans
Adultes et enfants de plus de 12 ans
Personnes à risque
Pour certaines personnes, la varicelle risque davantage d’entraîner des complications. Les « personnes à risque » qui ont été exposées au virus de la varicelle (par contact avec une personne contagieuse ou contact direct avec des lésions de varicelle ou de zona) peuvent bénéficier d’un traitement par des médicaments antiviraux ou d’une injection d’anticorps contre le virus varicelle-zona, VarIg (VariZIG® au Canada), ce qui aide rapidement à lutter contre l’infection s’il y a lieu.
Sont considérées comme personnes à risque, les personnes ayant un système immunitaire affaibli sans antécédents de varicelle, les femmes enceintes sans antécédents de varicelle qui sont exposées au virus, certains prématurés et les nouveau-nés dont la mère a contracté la varicelle au cours des 5 jours qui précèdent ou des 2 jours qui suivent l’accouchement.
Prévention
Ces actions de prévention sont efficaces et permettent de prévenir la déclaration des symptômes à 90 % après exposition.
Source : Revue des Maladies de A à Z
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