L’incontinence urinaire désigne la perte involontaire d’urines (fuites urinaires), c’est un trouble de la miction (fait d’uriner volontairement). Elle est fréquente chez les femmes pour desraisons anatomiques. Mais elle existe aussi souvent chez l’homme, en particulier âgé.
Causes
Un certain nombre de causes communes concernant aussi bien les femmes que les hommes peuvent être à l’origine d’un trouble de l’incontinence urinaire. Pour la plupart, il s’agit :
Il existe aussi des causes propres au sexe et à l'âge : l'incontinence chez les hommes, chez les femmes et chez les enfants (à voir sur la page suivante).
Symptômes et Complications
Les symptômes caractéristiques sont la perte involontaire d'urine, ou fuite urinaire. En cas de fuites urinaires répétées, il est important de consulter un médecin le plus tôt possible.
De nombreuses personnes souffrant d'incontinence se sentent gênées à cause des odeurs désagréables. Elles ont tendance à éviter les sorties entre amis ou en famille. Cela peut conduire à l'isolement et à la dépression.
Non soignée ou mal soignée, l'incontinence peut entraîner des éruptions cutanées et d'autres problèmes de peau. Si l'on ne traite pas l'incontinence par regorgement, elle peut entraîner une infection urinaire. Dans certains cas graves, la rétention urinaire représente une urgence médicale.
Traitement
Traitements médicaux
Traditionnellement, des traitements médicaux à base d’agonistes ou d’estrogènes ont été utilisées pour combattre l’incontinence. Toutefois, plus récemment, des études ont démontré que non seulement la prise d’estrogènes et de progestérone n’améliorait pas les pertes urinaires, mais qu’en fait, elle pouvait même l’augmenter. (3) Étant donné que les études contrôlées ne supportent pas l’utilisation de l’hormonothérapie de remplacement dans le traitement de l’incontinence et en raison des récentes limitations du traitement hormonal, nous ne recommandons pas de débuter une hormonothérapie uniquement dans le traitement de l’incontinence urinaire.
Des études contrôlées à double insu ont été entreprises pour démontrer l’efficacité et l’innocuité de la duloxetine (Ditropan®) pour le traitement de l’incontinence urinaire. Bien que statistiquement significative, la différence de la réduction des épisodes d’incontinence urinaire dans les deux groupes de patientes s’est révélée relativement modeste, en raison de l’efficacité du placebo pour améliorer les pertes urinaires. Il n’y avait qu’une différence de 18% à 23% dans le pourcentage de la réduction de la fréquence des épisodes d’incontinence comparant la duloxetine 40 mg/jr (réduction de 59%) et 80 mg/jr (réduction de 64%) avec le placebo (réduction de 40%). L’effet secondaire le plus souvent rapporté consistait en nausées. D’autres études ont également rapporté un taux d’amélioration très élevé, grâce au placebo
Les pessaires sont également utilisés pour traiter l’incontinence urinaire. Il n’y a pas d’études contrôlées à double insu de longue durée portent sur l’efficacité des pessaires, mais ces prothèses semblent un traitement acceptable pour certaines patientes. Des études ont démontré que 2 femmes sur 3 ont choisi de faire l’essai de pessaires dans le traitement de l’incontinence urinaire et que 89% ont pu l’essayer convenablement. (Donnelly MJ, Morgan SP, Olsen AL, Nygaard E. Vaginal pessaries for the management of stress and mixed urinary incontinence. Internat Urogynecol J, sous presse). De ces femmes, 50% ont continué à utiliser le pessaire dans le traitement de l’incontinence urinaire, pour plus de 6 mois. Les femmes qui ont abandonné l’ont fait dans le premier mois du traitement. Certaines femmes sont heureuses de pouvoir ainsi éviter la chirurgie, ou de pouvoir l’utiliser, temporairement, en attendant l’effet des exercices périnéaux. D’autres patientes préfèrent des options thérapeutiques (comme la chirurgie) qui ne requièrent pas une attention quotidienne.
Traitements chirurgicaux
Plusieurs femmes souffrent de pertes d'urine à l'effort, soit en toussant, en riant, en soulevant des paquets, en faisant de l'exercice, et quelques fois, même en marchant. Cette affection cause un embarras social et personnel, souvent très important. Elle est plus fréquente après plusieurs grossesses, surtout de gros bébés, ou avec le vieillissement progressif des tissus après la disparition des hormones ovariennes, comme à la ménopause.
Source : Revue des Maladies de A à Z
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