
Don d'organes : les Marocains souffrent
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Tags : Lois, Règlements
En célébrant la journée mondiale du rein, 10 mars, le débat sur le don d'organes au Maroc resurgit au sein des associations et spécialistes.
Malgré la nouvelle loi et les campagnes de promotion et de sensibilisation des Marocains à l'importance du don d'organe, le nombre de greffes d'organes est très en deçà des capacités dont disposent les centres hospitaliers marocains.
Selon le Pr. Hakima Rahou, membre de l'Association marocaine pour le don d'organes et de tissus (AMDOT), Au Maroc, il faudrait procéder à 700 prélèvements par an. Or, seulement 6 prélèvements en 2014 et 10 en 2015 ont été réalisés, soit 1,3 greffe rénale par million d'habitants. C'est honteux comme résultat, selon lui, seulement 5% de patients bénéficient d'un donneur cadavérique au moment où 70% ne trouvent pas de donneur.
194 greffes rénales ont été réalisées ces trois dernières années, alors que le sort de 154 malades, dont les cas sont extrêmement graves, dépend de la générosité des donneurs de reins. Pour combler le déficit en greffe rénale, le Maroc on a besoin de 18.000 reins.
Pour sauver des vies, un geste de don d'organe devrait être nécessaire, la greffe doit se faire à partir d'un donneur vivant, selon Hassan Trabelsi, chef de la direction des hôpitaux au ministère de la Santé. La liste nationale des donneurs de reins en possession des hôpitaux publics ne dépasse guère mille personnes, un chiffre qui reste très faible, confirme-t-il.
Selon des statistiques, douze greffes de foie ont été effectuées sur les trois dernières années, 63 cas d'implants cochléaires pour traiter la surdité, 194 transplantations rénales, 1425 greffes cornéennes et 109 opérations de transplantation de la moelle osseuse.