
Avis aux professionnels : Lutéran/Lutényl, alerte de l’ANSM
-
14 Jan 2021
-
Par : Pharmapresse
-
Tags : Santé ; Médicament
Après la Diane 35 et l’Androcur, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé vient d’alerter sur les risques accrus d’apparition d’un cancer pour les femmes traitées au Lutéran et au Lutényl.
Selon l’ANSM, une vaste étude épidémiologique faite en juin 2020 a permis de quantifier pour la première fois ce risque :
Une femme qui prend l’un de ces traitements pendant plus de six mois a environ 3,3 fois plus de risque de développer un méningiome par rapport au risque de base
Le risque augmente avec la durée du traitement, et également avec la dose utilisée et l’âge de la patiente :
- Sous Lutényl le risque est multiplié par 12,5 à partir de cinq ans de traitement
- Sous Lutéran, il est multiplié par 7 pour 3,5 ans de traitement
L’ANSM rappelle les professionnels de santé de :
- Informer vos patientes du risque de méningiome ;
- Réévaluer la pertinence d’un traitement par acétate de nomégestrol ou acétate de chlormadinone en tenant compte du bénéfice-risque individuel ;
- Limiter la durée d’utilisation de ces médicaments ainsi que leurs posologies aux doses minimales efficaces (effet dose cumulée) ;
- Ne pas substituer les macroprogestatifs entre eux (acétate de nomégestrol, acétate de chlormadinone et acétate de cyprotérone) en cas de méningiome ou d’antécédent de méningiome ;
- Faire réaliser une IRM cérébrale en cas de symptômes évocateurs d’un méningiome ;
- En cas de traitement prolongé (à partir de 5 ans), proposez à vos patientes de plus de 35 ans une imagerie cérébrale par IRM.
Source : ANSM