La majorité des centres de transfusion sanguine du Maroc souffrent d'insuffisance chronique en stocks de sang. Selon les responsables, les stocks ne dépassant pas les besoins de3 jours.
Chaque année, les informations circulent sur les stocks de sang insuffisants au sein de ces centres. Des appels aux dons de sang sont régulièrement faits pour assurer des quantités suffisantes, mais ces appels n’atteignent toujours pas le but souhaité.
Les statistiques montrent que depuis 2012, les besoins en sang augmentent à un pourcentage annuel moyen de 22% alors que les dons n’évoluent que de 6%. Durant certaines périodes de l’année, notamment en été, lors des vacances scolaires, les jours de fête, les stocks des produits sanguins diminuent à un niveau critique.
Au Maroc, le taux de don de sang par rapport à la population représente 0,95%, dont celui de don régulier (donneurs réguliers) ne dépassant pas les 15%. Ce taux est très loin du seuil minimum recommandé par l'Organisation mondiale de la santé. En gros, une personne seulement sur 100 fait un don du sang au Maroc. A titre de comparaison, en Algérie, 450 000 donneurs, en France, 3,2 millions et en tunisiens, 200 000 donneurs (pour 10 millions d'habitants). Outre les dons des bénévoles, l'on distingue aussi les dons de compensation destinés à répondre aux cas d'urgence: dans ce cas, les membres de la famille du patient doivent compenser le sang qui lui sera donné.
Dans de nombreux pays, la demande est supérieure à l'offre et les services de transfusion sanguine sont confrontés à la nécessité de trouver suffisamment de sang tout en en assurant la qualité et la sécurité. Un approvisionnement suffisant ne peut être garanti qu'à travers des dons de sang réguliers par des donneurs volontaires non rémunérés. L'objectif de l'OMS est que tous les pays parviennent à s'approvisionner exclusivement auprès de donneurs de sang volontaires non rémunérés d'ici 2020. À l'heure actuelle, à peine 62 pays disposent d'approvisionnements en sang reposant presque totalement sur des dons de sang volontaires non rémunérés, 40 pays étant encore tributaires de donneurs familiaux voire de donneurs rémunérés.