Phosphate

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Taxonomy term

L’article intitulé "Ombre toxique : les employés craignent de payer très cher" publié récemment dans le journal britannique "The Guardian" traitant les conditions d'exploitation des mines de phosphate au Maroc, soulève beaucoup de questions sur la gestion de l'exploitation des mines du premier exportateur et premier employeur du Royaume du Maroc qui est l'Office Chérifien des Phosphates (OCP).

Cet article est rarement traité par les médias Marocains !! En fait,  Il s'agit d'une acquête auprès des mineurs et employés de l'OCP, car le journal met en doute les déclarations officielles qui nient tout impact de ses produits sur la santé de ses employés.

Abdellatif Ben Maarouf est fatigué. Son état de santé se détériore. Il ne peut pas respirer par le nez et il a perdu son sens de l'odorat. Au cours de la conversation, il avait beaucoup de difficultés pour respirer. C'est de cette façon  que  le journal "The Guardian" décrit  l'état de cet employé de l'OCP.

Ce père de deux enfants déclare au journal : "Depuis 26 ans, je travaillais huit heures par jour, tous les jours, je suis exposé aux poussières, aux gaz de l'ammoniac, du fluorure, de l'acide phosphorique et de l'acide sulfurique, nous avons eu peu de protection, juste un masque jetable pour la poussière. Jamais personne ne nous a expliqué ce que nous inhalions".

Le journal révèle que Maarouf, âgé maintenant de  53 ans, a été diagnostiqué, Il y a trois ans, malade d'un cancer de la gorge. Il a pris sa retraite peu de temps après  son travail comme mécanicien à Jorf Lasfar (unité de transformation chimique de l'OCP).

Un autre témoignage, d'une autre personne qui travaille dans l'autre cite de l'OCP, celui de la ville de Safi.  Il s'agit de  Mr Ataoui  Lahcen, un des habitants de la région, a perdu  son frère à l'âge de 59 ans suite à un cancer qu'il avait eu depuis sa retraite de son poste de l'usine.

"Mon frère ne savait pas que ces produits pourraient être toxiques, l'exposition a été quotidienne " a-t-il déclaré au journal. Il précise que " c'est vrai qu'il y avait des étiquettes sur les conteneurs, mais  c'était en anglais, en allemand ou en polonais, une langue que nous ne comprenons pas".

"L'OCP ne reconnaît pas le lien entre ces maladies et notre environnement de travail», dit Lahssent. "Mais quand nous voyons tant de nos collègues âgés d'environ 50 ans contracter les mêmes maladies et nous comparer à d'autres emplois où cela ne se produit pas, eh bien, c'est une comparaison douloureuse qui nous laisse inquiets de l'impact direct sur notre santé."

Parmi les autres victimes citées par le journal, Abderahim Naoui  âgé de 56 ans, il a travaillé pour l'usine de Safi pendant près de trois décennies. Maintenant, il est accroupi sur un canapé, les yeux sombres et enfoncés. Il a une tumeur au rein droit. Mr Naoui se pose la question "pourquoi nous ne sommes  pas informés des dangers et risques que ces produits pourraient présenter".

Peu d'études sur les maladies liées au travail dans l'industrie du phosphate marocain sont connues aux publics, selon le journal. Cependant, des études sont publiées ailleurs. Greenpeace et le World Nuclear Association, par exemple, ont constaté que le phosphate marocain est particulièrement élevé en cadmium et en uranium, deux métaux lourds associés au cancer, l'insuffisance rénale et les maladies osseuses.

Toujours, selon le Guardian, l'APA (Environmental Protection Agency) des États-Unis a mené des recherches approfondies sur la gestion de phosphogypse, un sous-produit des déchets radioactifs généré lors de la production d'engrais. Aux États-Unis, ces déchets de faibles valeurs sont transportés vers des lieux sécurisés. Au Maroc, ces déchets sont  simplement déversés dans l'Atlantique.

En termes d'environnement et selon une étude de la Banque mondiale citée par le journal, les déchets secs du phosphate, empilés à proximité de la population locale peuvent contenir des métaux lourds et d'autres contaminants de l'environnement. Sans précautions appropriées, ces polluants peuvent infiltrer dans les cours d'eau ou dans l'air comme poussières.

Selon le journal, le ministère marocain de l'environnement a déclaré que les résultats d'analyse de la qualité de l'air faite à Safi, El Jadida et Jorf Lasfar ne sont pas alarmants sur la pollution atmosphérique de l'industrie du phosphate. Cependant, selon le Guardian, les documents détaillant de ces résultats sont apparemment confidentiels.

Par ailleurs, le ministère a refusé de commenter la pollution de l'eau ou la gestion des déchets industriels du phosphate. Selon le journal, une étude de 2006 faite par l'Institut National de Recherche Halieutique du Maroc (INRH) a constaté une contamination importante de cadmium dans les coquillages autour des points de rejet de l'OCP. Une autre étude scientifique de 2013 a enregistré des niveaux élevés de contamination par les métaux lourds dans les lagunes d'eau salées à proximité des sites de l'OCP.

L'article du Guardian s'achève sur une fin triste. Le 10 Octobre, Mr Maarouf est mort. Son jeune frère continue à travailler dans l'usine à Jorf Lasfar. "L'OCP est le seul employeur dans la région et j'ai une famille à nourrir," dit-il. " Ai-je le choix? Si seulement l'OCP investirait dans des examens médicaux réguliers, peut-être que nous pourrions nous soigner de ces maladies avant qu'il ne soit trop tard ".

Il est à noter que l'Office Chérifien des Phosphates (OCP), fondé le 7 août 1920 au Maroc et transformé en 2008 en une société anonyme (OCP SA), est l'un des principaux exportateurs de phosphate brut, d'acide phosphorique (un additif commun dans de nombreuses boissons) et d'engrais phosphatés dans le monde. Il compte 4 sites miniers et 2 complexes chimiques. L'office détient plusieurs filiales à l'intérieur et à l'extérieur du Maroc. En 2011, son chiffre d'affaires s'élevait à 5 milliards d'euros.