Tampons hygiénique, "l’ennemi intime " des femmes qui tue
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23 mai 2017
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Par : A. Majdoline
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Tags : Choc toxique, Endométriose
- Au Etats-Unis, un mannequin, Lauren Wasser a été amputée, à cause d'un simple tampon. Aujourd'hui, elle veut sensibiliser les femmes et son histoire fait le tour du Web.
- En 1980 déjà, le tampon Rely avait provoqué 600 SCT en un an parmi ses utilisatrices, dont une centaine de décès. Procter & Gamble avait dû retirer du marché américain son produit ultra-absorbant, après un procès.
- En France, Orianne, 30 ans, a frôlé la mort après une septicémie liée aux tampons.
Choc toxique, endométriose, risques pour la santé et pour l'environnement. C'est ce qui ressort d'un documentaire alarmant intitulé "Tampon, notre ennemi intime" qu'a diffusé France 5, chaine française, le 25 avril 2017 sur la composition des tampons hygiénique.
Le tampon hygiénique est accusé d’être à l’origine de deux pathologies : le syndrome du choc toxique et l’endométriose.
Une femme, au cours de sa vie, utilise entre 11 000 et 15 000 tampons. Des chiffres suffisamment élevés pour que l’on s’intéresse de plus près aux risques qu’encourt la moitié de l’humanité en utilisant ce mode de protection périodique.
Ce documentaire établit tout d'abord une corrélation très nette entre le syndrome du choc toxique et la composition chimique des tampons, en grande partie secrète car les fabricants refusent toujours d'en livrer la composition malgré un risque réel de choc toxique ce qui prouve un manque de transparence de la part de ces fabricants. Ce documentaire va au-delà et établit un lien entre l'usage de tampons périodiques et l'endométriose.
Selon ce documentaire, il ressort que ces tampons hygiéniques est un produit dangereux pour la santé, non écologique dont la composition est floue et gardée secrète par les fabriquant.
Que contiennent les tampons exactement ? Difficile de savoir, car les fabricants n'ont pas l'obligation de faire figurer les composants sur leurs notices.
Aucune loi particulière n’encadre les tampons, les industriels n’ont pas l’obligation de dévoiler leur composition, contrairement aux médicaments.
Alors que le moindre savon doit détailler ses ingrédients, l’étiquetage de ces produits, qui n’appartiennent pas à une catégorie encadrée par une réglementation spécifique (comme les cosmétiques), l’opacité intolérable sur la composition de ces produits règne bien qu’ils soient en contact étroit et prolongé avec les muqueuses.
Selon Audrey Gloaguen, la réalisatrice de ce documentaire, le tampon serait une “poubelle chimique “. Elle a fait tester elle-même les six marques les plus utilisées par les femmes. Bilan : toutes sont bourrées de composants chimiques, à tel point qu’il est impossible d'en faire l'inventaire.
Il a également fait tester à des laboratoires indépendants six grandes marques vendues en France. Les résultats font frémir. Présence de perturbateurs endocriniens, de phtalates et aussi de DEHP, un composant utilisé pour assouplir le plastique et pourtant interdit par l’Union européenne.
En février 2016, une étude menée par le magazine 60 millions de consommateurs alertait déjà sur la présence de d'herbicides, insecticides et perturbateurs endocriniens dans les tampons et protections périodiques.
A ce jour, il n’existe aucune étude d’impact sur la santé des femmes. Une pétition lancée par une étudiante, réclamant à Tampax la transparence à propos de leurs produits, a déjà récolté 260 000 signatures.
