La revue Prescrire vient de dévoiler sa nouvelle liste de près d'une centaine de médicaments "plus dangereux qu'utiles", à éviter en raison des risques sanitaires "disproportionnés" qu'ils font courir aux patients.
93 médicaments, dont 82 commercialisés en France, sont "à éviter" en 2019. Chaque année, la revue réévalue cette liste au regard des nouvelles données scientifiques et des options disponibles sur le marché. Parmi les nouveaux entrants en 2019 on trouve :
- Esmya (ulipristal)
- Décontractyl (méphénésine)
- Toplexil (oxomémazine)
- Rectogesic (trinitrate de glycéryle)
- Ocaliva (acide obéticholique)
- Cimétidine
Les raisons :
Les effets indésirables hépatiques graves de l'ulipristal. La cimétidine est à écarter car elle expose à nettement plus d'interactions médicamenteuses que d'autres antihistaminiques H2. Ces interactions médicamenteuses peuvent conduire à des effets indésirables graves, alors que la cimétidine n'a en contrepartie aucun avantage par rapport aux autres antihistaminiques H2 et pour les 4 autresautres par leurs effets indésirables qui sont disproportionnés dans toutes les indications dans lesquelles ils sont autorisés.
La revue Prescrire est une revue médicale indépendante, mensuelle et française, qui traite de l'actualité des maladies, des médicaments et des techniques et technologies médicales.
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Prescrire est réputée pour son indépendance vis-à-vis des lobbies pharmaceutiques, mais aussi du ministère de la santé, de l'Assurance maladie ou des agences du médicament. Elle dénonce régulièrement des traitements sans effet voire dangereux, ou dont la balance bénéfices/risques est défavorable. Elle a ainsi été parmi les premières à mettre en garde contre la dangerosité du Mediator.