Le Maroc n’arrive pas encore à améliorer ses services de santé publique. C’est ce que révèle une étude réalisée par la revue médicale britannique, The Lancet. Le Maroc est arrivé à une très mauvaise place mondialement, Ainsi, sur 195 pays évalués par l’étude, le royaume s’est classé à la 133e place. Dans ce classement, le Maroc est devancé par des pays comme la Corée du Nord, l’Algérie (130e.), la Tunisie (89e) ou la Libye (90e).
Aux trois premières places du podium figurent Andorre, l'Islande et la Suisse. La France se classe 15e, le Royaume-Uni, 30e, les États-Unis, 35e, la Chine et l'Inde respectivement 82e et 154e. Treize des quinze premiers pays du classement sont situés en Europe de l'Ouest.
En Afrique, la Centrafrique arrive en dernière position du classement, devancée par la Somalie, la Guinée-Bissau, le Tchad et l'Érythrée.
Dans ce classement le Maroc a obtenu un score de 61 sur 100. Ce score, a été établi par l’évaluation de nombreux facteurs notamment le taux de mortalité qui est induit par 32 pathologies (diphtérie, tuberculose, appendicite, certains cancers et maladies cardiovasculaires, etc.) pour lesquelles les décès pourraient en théorie être évités en cas d'accès rapide à des soins efficaces.
Ce classement vient confirmer les nombreux rapports émanant d'organismes nationaux ou internationaux qui avaient dressé un bilan dérisoire en termes de santé au Maroc.
Les Marocains ne sont pas satisfaits des performances de notre système sanitaire car le Maroc mérite mieux. C’est un constat que des millions de Marocains partagent.
Le ministre de la Santé reconnaît aussi que le secteur de la santé au Maroc souffre toujours de nombreux dysfonctionnements, que ce soit au niveau des services de santé, des conditions de travail des médecins, de l’insuffisance de la capacité d’accueil des centres hospitaliers, du manque de personnel qualifié et de matériel médical, etc.
Il a également reconnu les difficultés auxquelles notre système de santé continuait de se heurter. Le budget du ministère de la santé n’a pas augmenté sachant qu’au niveau international l’amélioration du secteur de la santé nécessite 12% du budget de l’Etat, ce qui n’est pas le cas au Maroc puisque le budget du ministère est 5,69% de celui de l’Etat.