L’Unité de Nanomédecine régénérative ostéoarticulaire et dentaire à l’institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), sous la direction de Nadia Benkirane-Jessel, a pu mettre au point une nouvelle génération d’implants ostéoarticulaires, ces implants intelligents permettent de régénérer une articulation abimée.
Jusqu’à présent la technique la plus utilisée pour réparer le cartilage en dehors de la pose de prothèse, reste l’injection de cellules de cartilage (chondrocytes) dans l’articulation du patient.
La technique avancée par cette équipe de l’inserm consiste à la combinaison d’un premier compartiment composé des cellules souches sous forme d’une membrane nanofibreuse à base de collagène et de polycaprolactone et d’autre part des facteurs de croissance de l’os contenus dans des nanoréservoirs, recouvrant les fibres de cette membrane. Ce compartiment ressemble à la matrice extracellulaire entourant le cartilage. A ce premier s’ajoute un second compartiment qui est un mélange d’hydrogels (d’alginate et d’acide hyaluronique) sous forme de couche et contenant des cellules souches dérivées de la moelle osseuse du patient.
Cette nouvelle technologie permet de réparer le cartilage, et aussi de régénérer l’os sous-chondral en déposant la membrane de nanoréservoirs sur l’articulation lésée, puis les cellules souches.
Cette technologie innovante testée sur plusieurs animaux permettra de réparer de façon robuste et durable les articulations en cas d’arthrose ou de lésions articulaires mais avant, elle doit donner ses preuves chez l’homme puisqu’elle n’attend que le financement pour passer aux essais cliniques de phase I.
Source : indépendentaire