L'espérance de vie moyenne en 1914 était d'environ 35 ans en France. Un chiffre très bas en raison de la mortalité des soldats partis au front.
En effet, un an auparavant, l'espérance de vie moyenne était de 50,45 ans. Aujourd'hui, l'espérance de vie moyenne a atteint les 81,8 ans (2013), toujours en France. Et pour cette nouvelle année, l'Ined prévoit 81,9 ans.
C'est un peu plus de 30 ans de gagné sur la mort. De manière globale, l'espérance de vie s'améliore partout en Europe.
L'espérance de vie de la population mondiale a progressé en moyenne de six ans depuis 1990, selon une vaste étude statistique publiée jeudi dans le journal médical britannique The Lancet.
L'espérance de vie moyenne est passée de 65,3 ans en 1990 à 71,5 ans en 2013, selon cette analyse qui incorpore des données statistiques fournies par 188 pays. L'espérance de vie pour les hommes a progressé en moyenne de 5,8 ans entre 1990 et 2013 tandis que pour les femmes elle a augmenté de 6,6 ans en moyenne.
Dans les pays riches, c'est la baisse des décès par cancers et par maladies cardio-vasculaires qui permet de relever l'espérance de vie, notent les chercheurs.
Dans les pays pauvres, les progrès s'expliquent surtout par le recul des décès chez les nouveaux-nés et les enfants, par diarrhée ou par maladies respiratoires.
Toutefois, chez les enfants de moins de cinq ans, les infections respiratoires, le paludisme et les diarrhées restent les causes principales de décès et continuent à tuer près de 2 millions d'enfants âgés de 1 mois à 5 ans chaque année.
La tendance à la hausse pour l'espérance de vie masque une montée en puissance de certaines maladies ou troubles dans les causes de décès, en particulier les cancers du foie provoqués par des hépatites C (+125%), les troubles graves du rythme cardiaque (+100%), les maladies liées à la consommation de drogues (+63%), l'insuffisance rénale chronique (+37%) et le diabète (+9%).