Suite à la mise sur le marché de la nouvelle formule du Levothyrox fin mars 2017, l’association française des malades de la thyroïde (AFMT) annonce, via un communiqué, qu’une nouvelle étude, menée à son initiative, révèle des problèmes « d’une gravité encore plus considérable » qu’une précédente analyse.
Selon l’AFMT, deux problèmes notables ont été identifiés sur le Levothyrox "nouvelle formule". D’abord, un sous-dosage en lévothyroxine, "seul composant hormonalement utile du médicament". Ensuite, "la présence, très anormale, de "dextrothyroxine", une molécule qui n’a pas d’action hormonale et dont la présence interpelle l’association.
Pour l’AFMT, ces anomalies pourraient à elles seules expliquer les effets secondaires dont une part des malades disent souffrir. De son côté, le laboratoire Merck, qui produit le Levothyrox, dénonce des "résultats infondés scientifiquement", et ajoute que de nombreuses analyses réalisées par les autorités compétentes ont montré que le produit est conforme. L'association française des malades de la thyroïde demande elle d'autres études.
Selon le communiqué de l’association française des malades de la thyroïde, l’ensemble des éléments ont été communiqués à la justice dans le cadre de l’enquête pénale en cours. Mais la « sécurité sanitaire » ne permet pas d’attendre l’issue de l’instruction pénale pour agir. C’est pourquoi nous avons décidé de rendre public les résultats de cette étude.
L’AFMT a saisi le gouvernement et l’ANSM avec cette question simple : Est-il possible de ne pas invoquer le « principe de précaution » si la qualité du Lévothyrox pose problème ?
Mise sur le marché en mars, la nouvelle formule du Levothyrox prescrit à des millions de personnes pour traiter des pathologies thyroïdiennes est accusée d’être susceptible d’avoir des effets secondaires comme des crampes, maux de tête, vertiges et perte de cheveux.
Il est à noter que Le site France Info révèle qu’un collectif d’une centaine de patients aurait porté plainte pour "trafic d’influence" auprès du pôle santé du tribunal de Marseille, en charge de l’affaire. Par la voix de leur avocat, les plaignants affirment soupçonner l’existence d’un conflit d’intérêt entre le laboratoire Merck, fabricant du médicament, et l’agence du médicament (ANSM), à l’origine du changement de formule.