Dans une conférence de presse organisée par le bureau régional du Syndicat National des Médecins du Secteur Libéral (SNMS) et le syndicat national des cliniques privées, les médecins du secteur privé de Fès-Meknès ont annoncé qu’ils se désengagent définitivement de leurs obligations vis à vis de l'ordre des médecins à cause non-respect par les médecins spécialistes du public des conditions d’exercice du temps plein aménagé (TPA) autorisé par la loi 131-13. Les médecins du secteur privé dénoncent les "dépassements flagrants " de leurs confrères du public. Ils ont constaté qu’il y a 69 médecins professeurs qui désertent l’hôpital pour opérer dans le privé. Pire encore, ils "s’affichent publiquement dans les listes des médecins des cliniques ".
Selon le secrétaire général du Syndicat régional des médecins du secteur libéral (Fès-Meknès), nous sommes devant une concurrence déloyale de la part des enseignants-chercheurs qui exercent dans le secteur public. Ces derniers dépassent largement le temps qui leur est octroyé par la loi dans le cadre du TPA et s’adonnent au noir. Selon lui, "l’un de ces professeurs aurait exercé, en juillet, 42 opérations chirurgicales dans une clinique privée, empochant plus de 500.000 DH. Ce même médecin n’avait pas déclaré d’impôts à la date du 10 août".
Les médecins du secteur privé de Fès-Meknès expliquent ce désordre par le manque de contrôle exercé par le ministère de la santé. Pour eux, "l’hôpital n’est plus un lieu de prestation médicale, mais un espace de recrutement de malades pour les cliniques".