Beaucoup d’entre nous, ont changé les lampes de leur habitation ou lieu de travail, pour économie d’énergie ou pour plus de luminosité. La tendance est de remplacer les lampes usuelles incandescence par lampes à diode électroluminescente dites LED. En cherchant des solutions plus écologiques, quel prix devrons-nous payer pour notre santé ?
Une étude conduite par les chercheurs de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) sur l’effet des ampoules LED sur l’œil, a démontré que, quel que soit le type d'ampoules utilisé, l'exposition à une forte intensité lumineuse (6000 lux) durant 24 heures altère la rétine de rats dont la pupille a été dilatée. En revanche, en exposant durant 24 heures les rongeurs à une intensité lumineuse similaire à celle habituellement utilisée dans les habitations (500 lux), seules les LED sont apparues néfastes.
Les ampoules LED créent une lumière blanche en combinant deux lumières : jaune et bleue. Or, les rayons de cette dernière sont plus énergétiques. Une étude espagnole de 2013 avait montré que la lumière bleue peut détruire les cellules de la rétine de manière irréversible. Les LED bleues ainsi que les LED blanches contiennent un spectre bleu de forte intensité potentiellement dangereux pour la rétine si elles entrent dans le champ de vision, même périphérique. Ceci est bien sûr proportionnel à leur puissance. Cela devient de plus en plus préoccupant puisque des LED toujours plus puissantes sont mises sur le marché.
"Nos cellules possèdent des mécanismes de réparation qui permettent sans doute de corriger en partie les lésions induites par les LED. Mais nous avons un capital lumière, comme notre peau possède un capital soleil. On peut se demander si nos ampoules domestiques ne favorisent pas son épuisement précoce, et ainsi l'évolution vers la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA)" explique Alicia Torriglia, qui a encadré ces travaux à l'Inserm.
La question du risque sanitaire lié à ces ampoules se pose donc en attendant l’apparition d’une nouvelle génération d’ampoules domestiques dans lesquelles la proportion de lumière bleue serait réduite.
Source : INSERM