Le "service sanitaire obligatoire" : le nouveau projet du ministre de la santé
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01 avr 2015
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Par : pharmapresse
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Lors de la séance de questions orales du mardi 14 avril à la Chambre des conseillers , le ministre de la santé Mr Houssaine Louardi, a annoncé que le gouvernement planche sur une loi qui instaurerait l’équivalent médical du service militaire.
Cette loi pourrait contraindre les médecins à exercer pour une période d’une à deux années dans les zones rurales et c’est seulement après cette période que les médecins seraient autorisés à exercer dans les zones urbaines.
Selon le ministre, ces mesures ont pour objectif de lutter contre l’absentéisme, notamment dans les campagnes et de lutte contre les trous dans la carte sanitaire.
Il est à noter que le dernier rapport du conseil économique social et environnemental (CESE) avait pointé les grandes disparités dans la répartition, entre régions et au sein d’une même région, entre milieu urbain et rural des professionnels de la santé.
Selon ce rapport, des grandes inégalités territoriales en matière d’offre de soins. Le ratio médecins/habitants va de un médecin pour 1 916 habitants à Casablanca, à un médecin pour 5 378 habitants dans la région Souss-Massa-Draa. Ce ratio est de 1 médecin pour 8 111 habitants en milieu urbain et de 1 pour 11 345 en milieu rural.
De même, la distribution du personnel paramédical, dont l’effectif s’élève à 30 572, employé à 85% par le secteur public, est très inégale entre les régions : de 0,54‰ dans la région d’El Gharb-Chrarda-Beni Hssen à 1,7‰ dans la région de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra. Par ailleurs, la cour des comptes avait décerné , le mois dernier, dans son rapport annuel ses avertissements sur la mauvaise gestion des deniers publics. Une grande partie de ce rapport est réservée au ministère de la santé. Le rapport fait état de plusieurs défaillances dans la gestion et la gouvernance de ce ministère. Ces défaillances préoccupantes vont de l'absence d’évaluation des réalisations des plans stratégiques à l'absence d’une vision globale des opérations d’aménagements, de l'état dégradé des infrastructures des formations sanitaires aux défaillances du système d’information .
