Au Maroc on parle souvent de la tuberculose comme d’une maladie quasiment disparue. Cette maladie est malheureusement toujours active dans notre pays. Pire, elle a tué l’an dernier 3400 personnes principalement dans une tranche d’âge de 15 à 45 ans selon le dernier rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Selon les statistiques, l’année 2016 a enregistré 31.542 cas soit 91 cas sur 100.000 habitants. La tuberculose pulmonaire en représente 47%. Les hommes sont les plus touchés avec trois hommes pour deux femmes. Et il existe un lien très étroit entre cette maladie et la pauvreté. Les plus démunis sont en effet plus exposés à la tuberculose.
La situation épidémiologique de cette maladie, en fonction des régions, nous montre que 87% des cas ont été rapportés par six régions, correspondant à 78% de la population nationale. Il s’agit des régions de Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra, Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Fès-Meknès, Marrakech-Safi et Souss-Massa. Selon le sexe et l’âge, les statistiques du ministère de la santé nous indiquent que la tuberculose est plus fréquente chez l’homme que chez la femme. Les personnes âgées entre 15 et 45 sont les plus touchées, soit 63%.
La grande majorité des tuberculeux est issue du milieu pauvre et vit dans des conditions très précaires à la périphérie des grandes villes.
Le coût de traitement du patient atteint de tuberculose non résistant antituberculeux, varie entre 520 à 1330 DH, tandis que pour les patients résistants à au moins quatre antituberculeux de base, le coût est de 13 000 et 27 000 DH.