Dans son rapport publié le jeudi 4 Février 2016 à l'occasion de la journée mondiale contre le cancer, Human Rights Watch a appelé le gouvernement marocain à prendre des mesures pour améliorer la qualité de vie de personnes atteintes de maladies limitant leur espérance de vie.
Selon cette ONG internationale, il est urgent que le gouvernement marocain développe davantage les services de soins palliatifs, car à l'heure actuelle, des milliers de personnes atteintes de cancer et d'autres maladies graves au Maroc souffrent inutilement de symptômes pouvant pourtant être traités.
Seuls deux hôpitaux publics, à Casablanca et à Rabat, disposent d'unité de soins palliatifs et qui sont réservés uniquement aux malades atteints d'un cancer, alors que les personnes confrontées à des maladies potentiellement graves, en dehors de ces villes, ils sont obligé à voyager pour se faire hospitaliser, sinon, ils décident de s'en passer, signale HRW.
L'ONG estime que plus de 40.000 marocains ont besoin de soins palliatifs chaque année pour des maladies autres que le cancer, comme les maladies cardiaques, respiratoires ou rénales à un stade avancé.
Elle a constaté que seul un médecin sur 50 peut prescrire de la morphine pour les patients ambulatoires, et estime qu'au Maroc, parmi les personnes qui en ont besoin, quatre sur cinq n'en bénéficient pas. Les soins palliatifs à domicile n'existent pas en dehors de Casablanca et de Rabat
Il est à noter que l'organisation mondiale de la santé considère les soins palliatifs comme une partie intégrante des soins de santé et recommande leur intégration dans les systèmes de santé nationaux.
Le but des soins palliatifs est de soulager la douleur, d'apaiser la souffrance physique, de sauvegarder la dignité de la personne malade et de soutenir son entourage.