L'utérus n'est pas un organe vital mais son absence est responsable d'une infertilité définitive. A ce jour, les seules solutions pour les patientes qui en sont atteintes sont l'adoption, de plus en plus difficile, ou la gestation pour autrui.
La greffe de l’utérus, alternative devenue crédible depuis la naissance d'un enfant vivant en Suède, soulève un immense espoir.
La greffe de l’utérus a été envisagée au cours des deux dernières décennies comme traitement possible pour les femmes avec une infertilité absolue de l’utérus. Celle-ci peut être provoquée soit par l’absence de l’utérus (congénitale ou acquise) ou par son dysfonctionnement. Mais cette méthode pose inévitablement des questions d'éthique et d'encadrement juridique.
En Inde, deux femmes, âgées de 21 et 24 ans, ont reçu une greffe d’utérus. L’une souffrait d’une absence congénitale d’utérus, et la seconde du syndrome d’Asherman des suites d’un avortement, ayant pour conséquence un utérus non fonctionnel. Elles ont toutes deux reçu l’utérus de leurs mères respectives.
En France, les essais cliniques de greffe d'utérus sont Autorisés depuis novembre 2015.
Il est à noter que la première et longtemps la seule greffe d'utérus humaine connue eut lieu en 2002 à Djedda en Arabie Saoudite . Ce fut un échec. Il s'agissait d'une transplantation à partir d'une donneuse vivante de 46 ans qui subissait une hystérectomie pour un kyste ovarien non cancéreux.
Le succès de la greffe en ce domaine se mesure à la naissance ou non d’un enfant, elle ne s’évalue donc qu’après la venue d’un nouveau-né. A ce jour, deux essais cliniques ont fait l’objet d’une publication : en Suède et aux Etats-Unis à Dallas.
Source : Tehelka, Shalini Bharadwaj