La police judiciaire de la préfecture de Moulay Rachid à Casablanca a procédé, ce mardi 4 juillet, à une saisie record de médicaments contrefaits.
Cette opération a permis la saisie de 10850 boîtes de médicaments contrefaits et de contrebande toute forme galénique confondue.
Elle est intervenue suite à une investigation sur le terrain et une plainte de la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc.
Les investigations ont abouti à la localisation d’un entrepôt de stockage de ces médicaments contrefaits à Casablanca et à l'arrestation de la personne à l'origine de ce trafic.
Selon les investigations, le présumé trafiquant, Taoufik.Z, commercialise ses médicaments d'origine douteuse sur les réseaux sociaux.
Comme on peut s’en douter, la commercialisation de médicaments contrefaits est courante au Maroc où les soins et les médicaments restent inaccessibles à une grande partie de la population. Beaucoup font le choix d’acheter leurs médicaments sur internet ou via un circuit informel, pour des raisons économiques.
Au Maroc, la vente de médicaments est réservée aux pharmacies. Pour autant, les médicaments contrefaits font de nombreuses victimes dans le pays, puisqu’ils sont la deuxième source d’intoxication après l’alimentation au Maroc, d’après le Centre Anti-poison et de Pharmacovigilance du Maroc (CAPM).
Les trafiquants font la loi face au laxisme de l'Etat. Devant l'ampleur de ce terrible fléau, la Confédération des pharmaciens du Maroc tire la sonnette d'alarme quant aux dangers que représente ce trafic mafieux.
Il est à noter que même si l’article 30 de la loi 17-04 portant Code du médicament et de la pharmacie atteste bel et bien de l’obligation de la vente du médicament en pharmacie, les circuits informels s’y adonnent à cœur joie.